L’histoire de Horus : 1ère partie
22 juin 2020Deux générations unissent leurs forces
En 2017, Jérôme Tailleur vend des logiciels comptables via une PME qu’il a fondée au sortir de ses études de gestion … « Je proposais principalement du BOB, un logiciel créé par mon père dans les années 80, et qui n’avait pas vraiment évolué», se rappelle-t-il. « Pourtant, les fiduciaires étaient de plus en plus nombreuses à me demander une solution comptable moderne et répondant aux nouvelles réalités du monde entrepreneurial. » Son analyse répétée du marché est sans appel : une telle solution n’existe pas, et les comptables doivent travailler avec des outils dépassés. Au risque de voir, parfois, leur image ternie auprès des entreprises. « Bien sûr, je réfléchissais pas mal à la question, mais sans vraiment arriver à me fixer sur ce que je devais faire pour aider ma clientèle. »
Pépite universitaire
C’est une rencontre qui va rapidement faire bouger les choses.
A l’époque, Jérôme a toujours un pied dans le monde universitaire liégeois. C’est ainsi qu’il tombe sur la défense de mémoire de Bryan Steyns, ingénieur informaticien spécialisé dans l’intelligence artificielle. « Comme moi, Bryan a un père entrepreneur. Il a en lui la passion des nouveaux projets et je sentais qu’il bouillonnait d’idées. » Très vite, le courant passe, et les deux hommes décident de créer de toute pièce ce qui n’existe pas : le logiciel comptable du 21e siècle, qui répondrait aux besoins réels du marché.
Quant à l’Université de Liège, dont sont d’ailleurs sortis deux générations de Tailleur, elle fournirait encore plusieurs talents à la jeune entreprise dans les années suivantes. “Chez Horus, nous sommes fiers d’avoir misé dès le départ sur les compétences et le savoir-faire locaux, et nous continuerons à la faire.”
Allô, papa ?
Jérôme et Bryan sont motivés, dynamiques et savent où ils veulent aller. Mais ils sont aussi réalistes. Dans un marché en situation de quasi-monopole, il ne sera pas simple de s’imposer et de faire bouger les mentalités. Heureusement, ils ont un joker en poche.
« Quand Jérôme m’a contacté, j’entamais ma retraite en Espagne », se remémore Philippe Tailleur. « Je lui ai tout de suite dit que si l’idée était de répliquer exactement ce que j’avais fait dans années 80 et 90, avec Cubic puis BOB, je n’étais pas intéressé. Il faut dire que j’avais été un peu déçu par ma revente de BOB au groupe Sage. Ce dernier avait mis la priorité absolue sur le commercial, pas sur le produit, qu’on n’essayait plus de faire évoluer. »
Heureusement, le fiston a une proposition bien plus intéressante. « Tout recommencer à zéro. Redessiner une solution en partant d’une page blanche, et en étant guidé par les besoin réels de notre époque. Cela a eu le don de réveiller le CEO en moi ! Mon boulot, ma passion, ça a toujours été de répondre aux nouvelles attentes des utilisateurs. » Son ticket de retour en poche, le CEO allait désormais s’atteler à convaincre d’anciens compagnons d’armes, vieux routiers de la solution comptable, de rejoindre la nouvelle aventure…
(À suivre .. )